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I. Généralités sur la transmission
L’infection par le VIH (virus responsable du sida) est une maladie transmissible dans certaines circonstances très précises, le plus souvent au cours des rapports sexuels, contrairement aux maladies contagieuses qui peuvent s’attraper sans contact direct, comme la grippe.
Comment se transmet le virus VIH ?
Le virus vit à l’intérieur de certaines cellules du corps, qui sont présentes dans les sang et les secrétions sexuelles. C’est un virus humain, qui ne peut se transmettre que d’un humain à un
autre. Pour qu’une transmission puisse avoir lieu, il faut que plusieurs conditions soient réunies :
- le virus doit pouvoir « sortir » de la personne infectée : cela ne peut se faire que par une muqueuse (le revêtement intérieur du corps, qui
est différent de la peau) ou par une blessure permettant au sang de « sortir du corps »
- un véhicule doit permettre au virus d’aller d’une personne à une autre : ces véhicules sont le sang, le sperme, les secrétions vaginales de la femme, le liquide pré-séminal de l’homme (la «
goutte » qui peut apparaître dès l’érection, bien avant l’éjaculation), et le lait maternel (les autres liquides comme la salive, la sueur, les larmes, ne peuvent pas contenir assez de virus
actif pour permettre une contamination)
- le virus doit pouvoir rentrer à l’intérieur d’une autre personne : par une muqueuse ou une blessure permettant le contact avec le sang.
Ces conditions de transmission demandent un contact direct. Si elles sont réunies, une contamination est possible, sans qu’elle ait forcément
lieu. Par exemple, en cas de rapports sexuels non protégés avec une personne séropositive, il peut suffire d’une fois pour être contaminé, mais on peut ne pas avoir été contaminé au bout de dix
rapports, et l’être au onzième.
Quels sont les modes de transmission du VIH ?
- les rapports sexuels non protégés avec pénétration vaginale, anale ou buccale
- les échanges sanguins, notamment par l’intermédiaire d’une seringue (partage de matériel d’injection en cas d’usage de drogues injectables, piqûre accidentelle chez un professionnel de santé,
transfusion de sang avant 1985)
- transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’allaitement.
La transmission par des contacts sexuels sans pénétration (contact bouche-sexe féminin, bouche-anus, frottements des sexes sans pénétration), par de simples blessures (sans l’intermédiaire d’une seringue), sont exceptionnelles.
Toutes les autres situations sont sans risque.
La peau est une barrière infranchissable pour le virus.
En cas de contamination, au bout de combien de temps peut on à son tour transmettre le virus ?
Pendant la période qui suit la contamination (la primo-infection) les risques de transmission du virus à d’autres personnes sont particulièrement importants.
On dit qu’avec les traitements, le virus devient indétectable. Cela veut il dire que l’on n’est plus contaminant ?
Non, avoir une charge virale indétectable ne signifie pas qu’il n’y a plus de VIH dans l’organisme mais qu’il en reste trop peu pour que l’on puisse le quantifier. Le virus reste présent dans
l’organisme et peut donc être transmis à une autre personne.
II. Transmission lors de rapports sexuels
Dans la sexualité, le virus VIH responsable du sida se transmet dans la grande majorité des cas par des
rapports de pénétration anale ou vaginale sans préservatif.
Les pénétrations anale et vaginale
Quels sont les risques ?
Dès qu’il y a pénétration vaginale ou anale, les muqueuses (gland, vagin, anus) sont en contact avec les secrétions sexuelles (liquide pré-séminal, secrétions vaginales, sang en cas de
pénétration anale), et les conditions sont réunies pour qu’une contamination puisse avoir lieu. L’éjaculation ou la présence de sang (pendant les règles, lors des premiers rapports ou lorsque le
rapport est forcé) augmentent encore le risque de transmission. Si l’un des partenaires (ou les deux) est atteint d’une infection sexuellement transmissible, le risque de transmission est
également accru.
Comment se protéger ?
Le préservatif masculin ou féminin protège de la contamination par le virus du sida (VIH) et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) lorsqu’il est utilisé dès le début de la pénétration,
et jusqu’à la fin du rapport.
Pénétration vaginale...
sans préservatif Avec préservatif
Pénétration anale...
sans préservatif
Avec un préservatif
Attention !
- les préservatifs sont habituellement lubrifiés, mais il faut rajouter un lubrifiant à base d’eau si les secrétions vaginales sont peu abondantes, si le rapport dure longtemps et en cas de
pénétration anale, sinon le préservatif risquerait de rompre.
- Il faut se retirer avant que l’érection ne « retombe », sans quoi le préservatif risquerait de rester à l’intérieur du vagin ou de l’anus au moment du retrait ! Lors du retrait il est conseillé
de maintenir le préservatif à la base
En savoir plus sur les préservatifs masculin et féminin
La Fellation
Quels sont les risques ?
Depuis le début de l’épidémie de sida, on a constaté que des personnes s’étaient fait contaminer par la fellation (ou « pipe »). Ce risque est plus faible que pour la pénétration vaginale ou
anale, mais il existe, aussi bien pour la personne qui fait la fellation (qui « suce ») que pour celle qui la reçoit (qui « se fait sucer »). C’est quand une personne fait une fellation et que
son partenaire éjacule dans sa bouche que le risque semble le plus important.
Fellation sans éjaculation dans la bouche...
sans capote avec capote
Fellation avec éjaculation dans la bouche...
sans capote avec capote
Attention !
La fellation est un mode de contamination fréquent pour d’autres IST (comme la syphilis ou l’urétrite), qui peuvent faciliter la transmission du VIH, y compris pour la personne qui se fait
sucer.
Comment se protéger ?
Seul l’usage du préservatif permet d’écarter tout risque de transmission lors d’une fellation.
Le cunnilingus
Quels sont les risques ?
Les cas de contamination par le VIH lors du cunnilingus sont exceptionnels et semblent se limiter à la personne qui fait le cunnilingus, en particulier en cas de lésions buccales et au cours des
règles.
Comment se protéger ?
Pour ceux qui souhaiteraient se protéger lors d’un cunnilingus, il est possible d'utiliser une digue dentaire (terme technique qui désigne un carré de latex) relativement onéreuse et difficile à
se procurer (chez les fournisseurs de matériel chirurgical pour dentiste, ou dans certains sex-shops). Il est possible d'utiliser un préservatif découpé dans le sens de la longueur afin de lui
donner la forme d'un carré de latex à appliquer sur la bouche afin de faire barrière entre la bouche et le sexe de la partenaire.
L’anulingus
Quels sont les risques ?
Aucune contamination par l’anulingus n’a été vraiment documentée. Il n’est pas impossible, en théorie, qu’une personne qui fait un anulingus à une personne infectée par le VIH puisse être
contaminée en présence de sang, mais cela n’a pas été observé après 20 ans d’épidémie. Par contre, l’anulingus peut être à l’origine de contamination par d’autres IST et par l’hépatite A.
Comment se protéger ?
L’utilisation d’un carré de latex (voir cunnilingus) reste la seule façon d’écarter tout risque de transmission.
L’utilisation d’objets
Quels sont les risques ?
Un godemiché ne présente un risque que s’il est utilisé par plus d’une personne.
Du fait de sa fonction, cet objet est en contact avec les muqueuses et des fluides sexuels. Il peut donc transporter des sécrétions d’une personne à une autre et transmettre ainsi le virus VIH ou
d’autres IST si l’un des utilisateurs en est porteur.
Comment se protéger ?
Recouvrir l’objet d’un préservatif qui sera changé entre chaque partenaire
Le gode...
On se gode l'un l'autre
Avec un
préservatif
(si changé entre chaque partenaire)
Les caresses
Quels sont les risques ?
Les caresses sexuelles et la masturbation mutuelle sont des pratiques sans risque. Une seule réserve : ne pas introduire du sperme ou des secrétions vaginales dans le vagin ou l’anus.
Je le branle
il éjacule
caresse caresse
doigter vaginale doigter anal
Les frottements sexe contre sexe
Quels sont les risques ?
Tant que les secrétions ne sont pas amenées au contact des muqueuses, il n’y a pas de risque de contamination lors des simples contacts sexuels. Par contre, dès que le sexe commence à pénétrer
dans le vagin ou l’anus, on se trouve en situation de risque.
Le baiser
Quels sont les risques ?
Il n’y a aucun risque de contamination par le VIH.
Un bisous sur la joue ou sur la bouche avec la langue
Attention ! aux idées reçus
Boire de l'alcool ne tue pas le virus !
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