D/s DE JACQUES RICHARD & MAÎTRESSE LEÏA
EN SALLES DEPUIS LE 4 MAI 2011
D/s est un long-métrage documentaire sur les jeux de la soumission et de la domination, des paroles de femmes sur leur jouissance et leurs
rapports aux hommes.
Dans une ancienne boucherie belge transformée en Donjon, une longue nuit commence…
Complicité, réflexion et humour sont au rendez-vous, à propos de relations à la fois immuables, mais aussi terriblement
contemporaines.
Article d’Isabelle Regnier, le 3 mai 2011 dans LE
MONDE
D/s : maîtresses femmes
Hormis une scène, le film a été tourné en une journée et une nuit. Il nous embarque dans une virée un peu spéciale. La première partie du film se
déroule à bord d’une voiture occupée par deux maîtresses sadomasochistes et un soumis. La seconde est filmée dans le lieu de leur destination, une résidence belge dans laquelle toute une
communauté sadomasochiste se réunit de temps à autre pour s’adonner collectivement aux « jeux » qui la rassemblent.
Coréalisé par le cinéaste Jacques Richard et Maîtresse Léïa, une artiste adepte des pratiques de domination sexuelle qui est aussi un des
personnages du film, il a surtout valeur de document.
Sa valeur réside dans la qualité de parole de ses personnages, qui s’expriment avec franchise, gouaille, intelligence et beaucoup d’humour, sans
hésiter à rentrer dans les détails étonnants, mais sans jamais tomber dans le scabreux.
Elle tient aussi à la manière dont les « jeux » ont été filmés. Avec le consentement des uns et des autres, dans une atmosphère
étonnamment bon enfant, où l’on comprend que la souffrance donnée et reçue n’empêche pas forcément la tendresse, ni les sentiments.
Toujours à la bonne distance, le filmeur évite le voyeurisme en capturant le côté ritualisé de l’affaire. Ses images prises sur le vif ne sont pas
toujours cadrées à la perfection. Mais ce film a le mérite de documenter, et donc de démystifier, une pratique qui fait l’objet de beaucoup (trop ?) de fantasmes.
D/s (Jacques Richard & Maîtresse Leïa)
Dans une ancienne boucherie belge transformée en Donjon, une longue nuit commence… Des hommes soumis jouent à se faire mal pour se faire du bien, selon les
règles de la Domination Féminine, à la découverte d’eux-mêmes.

Jacques Richard, trublion du cinéma français, à la filmographie impressionnante et anti-conformiste, a co-réalisé en 2008 avec Maîtresse
Léïa (une reine du monde SM) un documentaire étonnant sur l’univers du sado-masochisme.
Profitant d’un week-end organisé entre plusieurs dominas et soumis en Belgique dans un ancien abattoir, Jaques
Richard, après s’être mis en scène en guise d’introduction, suit le déroulement de l’évènement. Il apparaît alors très clairement que le réalisateur refuse le joli au profit du réalisme.
Ici, il n’est pas question d’une tranche de vie de cadres supérieurs, ou du tournage d’une publicité pour un porno chic, mais de vrais quidams. Le monde que nous
découvrons refuse alors l’idée préconçue d’un glamour fallacieux.
Pour cela, Jacques Richard utilise une caméra légère, et préfère le juste au beau. Il ne faut pas être surpris de voir un quasi-monologue dans une
voiture où la conductrice, dominatrice d’une bonne quarantaine d’années, cigarette et sourire aux lèvres, parle de son métier avec une gouaille que n’aurait pas renié
Arletty.
Vient ensuite la mise en place de la soirée. A la fois électrique et détendue, le documentaire préfère conserver l’intimité qui montre sous un nouveau jour ces
pratiques atypiques, créant ainsi un certain suspense. Les toasts sont beurrés, les maîtresses préparent leur fouet, les soumis « mettent la table » et tout ce petit monde parle de la
météo et affiche leur réel plaisir de se retrouver.
Ce suspense est savamment mené, puisqu’il débouche sur une certaine banalisation du sado-masochisme, et évite de ce fait un voyeurisme dérangeant et racoleur. La
mise en scène, se cachant derrière un style presqu’amateur, s’efface au profit du sujet.
Le documentaire arrive à être à plusieurs reprises touchant, même si Jacques Richard parvient à être roublard (montant la séquence la plus
« violente » entre deux moments plutôt intimes) et une petite larme coulera même de l’œil des plus sensibles. Finalement, le sado-masochisme, c’est ici une relation où il est question
d’amour et de complicité. Jacques Richard et Maîtresse Léïa, sans sombrer dans le prospectus de la pratique, ne cherchent pas non plus à porter dessus un
quelconque jugement, et nous offrent ici ce qui est un des meilleurs porte-étendards du monde cuir, guêpière et coup de fouet.
Car que vous soyez un adepte convaincu ou un néophyte, et c’est sa grande force, D/s mérite votre intérêt et saura ravir les fans de la
série Striptease. Diffusé en exclusivité à l’Absurde Séance de Paris (et dans une ambiance animée de fessées, de chaînes et de passages multipliés de
spectateurs aux toilettes…) en partenariat avec le SIPFF, le documentaire reste malheureusement inédit chez nous. Espérons qu’une sortie imminente amplement méritée permette sa visibilité hors des festivals.
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bonsoir
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je n’ai pu pour des raisons de santé être présente lors de l’avant première de D/s je trouve effectivement que c »est un beau film qui reflète a peu près
ce qui se passe lors des soirées, et qu’il ne m’a pas menti sur ce qu’il voulait montrer.
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certes nous ne sommes pas les Déesses parisiennes que vous voyez dans les revues, toutefois chaque mois j’organise avec mon amie Maitresse Chantal une soirée
D/s ce n’est pas le fait du hasard si elles ont cette ambiance j’ai mis des années a ce que cela soit ainsi. Je tiens, nous tenons a ce que cela reste convivial, rien a voir avec les
grandes soirées ou tout le monde se regarde en chien de fusil, ici tout le monde participe effectivement, et tout le monde a SA place.
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Je suis très satisfaite de voir qu’on le perçoive dans le film, juste un détail ces soirées n’ont pas lieu dans un ancien abattoir mais dans une ancienne
boucherie qui est maintenant une maison ordinaire, avec des aménagements qui m’ont pris et du temps, de ingéniosité pour que cela reste aux yeux des non concernés une simple
maison.
Et chaque troisième samedi du mois, elle devient le lieu un peu magique tout de même , un peu sombre et éclairé de gens qui s’apprécient pour une même passion
le Sm, la D/s …Merci Jacques et Léia pour ce beau résultat.
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Juste quelques commentaires m’étonnent mais les films sont faits pour cela non ??? au plaisir
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Maitresse CATHY